Lunettes noires, talons hauts et tenues extravagantes étaient de rigueur vendredi après-midi au 79 rue de Varenne. Des dizaines de fashionistas, journalistes et anonymes jouaient des coudes, dans l'espoir de récolter le fameux carton d'invitation blanc pour le défilé Dior, le dernier du couturier John Galliano.
Mis à pied par la maison Dior en début de semaine, à la suite d'une vidéo le montrant proférer des insultes antisémites, le britannique excentrique était le grand absent du défilé.
Derrière ses lunettes marrons, Charla Carter, directrice des pages mode du magazine Gala, rappelle l'apport du couturier à la marque Dior: «Il a permis d'augmenter le chiffre d'affaires. Grâce à lui, la maison est devenue beaucoup plus jeune, plus désirable. Avant lui, Dior avait une image beaucoup plus classique.»
Mais si les éloges pleuvent sur le génie ou le style de John Galliano, les propos du couturier sont unanimement condamnés. «Je suis extrêmement choquée et très triste à la fois, poursuit Charla Carter. Je pense que c'est un garçon qui a besoin d'aide. C'est dommage qu'il n'ait pas eu dans son entourage un bon copain pour l'aider et lui dire "John, il faut que tu te soignes".»
Même réaction pour Igor, 21 ans, venu tout spécialement habillé en peau de bête, per