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Suite monacale

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Retour sur les six tendances fortes des défilés prêt-à-porter automne-hiver 2011.
Lors du défilé de prêt à porter Louis Vuitton automne-hiver, à Paris, le 9 mars 2011. (EMANUEL BOVET)
publié le 12 mars 2011 à 0h00
(mis à jour le 16 mars 2011 à 12h26)

C'est à la terrasse de La Perle, bar désormais mondialement connu du Marais, qu'a débuté cette semaine de la mode. Récapitulons : un couple accuse le couturier star de Dior d'avoir tenu, lors d'une algarade, des propos antisémites. Deux jours plus tard, The Sun, tabloïd trash, met en ligne une séquence filmée trois mois plus tôt via un téléphone portable. Galliano y articule péniblement «I Love Hitler». Ces trois mots achèvent la rock star. A partir de là, pas un défilé où ne se chuchotent des phrases du genre :«Peut-être qu'il voulait juste parler de la coupe des uniformes nazis» ou «j'avais bien dit à John de se soigner, il n'a rien voulu entendre». La stupide théorie du complot («LVMH avait décidé de le virer bien avant») fait des adeptes, comme toujours en cas de catastrophe. Les rédactrices de mode courent comme des poulets sans tête. Après cette mise en bière (provisoire?) de l'ère bling-bling, les pronostics sur le successeur de John Galliano reprennent. Parmi la foule de noms jetés en l'air (de Tom Ford aux sœurs Mulleavy de Rodarte), trois reviennent avec insistance. Qu'on cite dans le désordre : Hedi Slimane, Riccardo Tisci et Haider Ackermann.

Flottement

Même chez Balmain, les strass et paillettes, emblèmes de la maison, brillent moins qu'avant ; et pas de salut du couturier à la fin du défilé. Officiellement, le directeur artistique Christophe Decarnin ne s'est pas montré en raison d'un travail tardif la