L’ex-couturier de Dior, qui sera jugé mercredi 22 juin par le tribunal correctionnel de Paris pour injures antisémites, tentera de convaincre qu’il n’est pas antisémite et mettra en avant sa dépendance à l’alcool et aux médicaments.
Depuis son licenciement de la maison Dior, John Galliano «se soigne de son addiction à l'alcool et aux médicaments et il envisagera son avenir professionnel» après son procès, explique son avocat, Me Aurélien Hamelle.
Le 24 février, la carrière du styliste britannique a basculée. Ce soir-là, il est interpellé en état d'ébriété à la suite d'une dispute survenue un peu plus tôt à la terrasse de la Perle, un bistrot dans le quartier du Marais. Un couple l'accuse d'avoir proféré des insultes antisémites. Quatre jours plus tard, le site internet du tabloïd britannique The Sun dévoile une vidéo où l'on voit John Galliano visiblement éméché, insulter des personnes assises à table à côté de lui. Il leur lance : «J'adore Hitler. (…) Des personnes comme vous seraient mortes. Vos mères, vos pères seraient tous des putains de gazés.»
Une femme de 48 ans affirme avoir elle aussi fait l’objet d’insultes de la part du créateur dans ce même café le 8 octobre 2010 et dépose plainte à son tour. Il se serait moqué de son physique, avant de proférer en anglais des insultes à caractère raciste. Elle a dit n’avoir pas souhaité dénoncer ces insultes à l’époque, estimant que les propos du couturier étaient la conséquence d’une consommation excess