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Burberry en vacances rock

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Mode masculine, Printemps-Eté 2012. A Milan, premiers jours des défilés.
Au défilé Burberry à Milan. (© Stefano de Luigi)
publié le 20 juin 2011 à 0h00

Depuis samedi, tout ce que la planète modeuse comprend d’acheteurs, de journalistes, de photographes et de wannabes se retrouve à Milan pour les défilés masculins printemps-été 2012. Si Paris, New York ou Londres invitent aussi les garçons sur les podiums, il est une règle dans la cité lombarde : au Milano Uomo, on s’amuse peut-être, le soir surtout, mais au fond, c’est du sérieux, le chiffre d’affaires annuel de quelques-unes des marques qui défilent étant au moins équivalent au PIB d’un pays en voie de développement. Ainsi, tous les moyens sont déployés, aucun podium n’étant jamais trop grand, aucune bande-son trop assourdissante et les mannequins ou les invités trop nombreux.

Comme chez les poids lourds du milieu, Dolce & Gabbana, qui ouvraient le bal des mastodontes samedi après-midi devant une assistance composée du gratin de la mode milanaise, Francesca Sozzani, botticiellienne rédactrice en chef du Vogue Italia ou Anna Dello Russo, Barbie sexagénaire qui promenait son chien à l'entrée du défilé. Récemment inquiétés pour une affaire de fraude fiscale, avant d'être blanchis, les deux créateurs italiens semblent vouloir prouver que ce n'est pas un simple inspecteur des impôts qui va leur faire perdre une miette de leur superbe. Et posent sur les torses bodybuildés de leurs mannequins des tee-shirts en filet, autant nasses de pêcheur que maillots de corps portés par les mauvais garçons. Domenico Dolce et Stefano Gabbana attrapent dans leurs ch