John Galliano, l'ex-couturier de Dior qui avait défrayé la chronique en février après une altercation dans un bistrot parisien, comparaissait mercredi après-midi devant le tribunal correctionnel de Paris pour injures à caractère antisémite.
Agé de 50 ans, le styliste britannique, licencié par la maison Dior après la divulgation de cette affaire, est entré dans la salle de la 17ème chambre du tribunal par une porte latérale, pour tenter d'échapper aux journalistes. C'est en costume sombre et tête nue (mais avec sa cravate dénouée), dans un style assez sobre finalement, que ce couturier aux créations excentriques s'est présenté devant les magistrats.
Une discrétion qui lui aurait fait défaut ce fameux 24 février, lorsque le couturier est interpellé en état d'ébriété à la suite d'une dispute survenue à la terrasse de la Perle, un bistrot proche de son domicile dans le quartier parisien du Marais. Un couple l'accuse d'avoir proféré des insultes antisémites.
L'affaire, relayée par les médias, fait boule de neige. Le 26 février, une femme de 48 ans affirmant avoir elle aussi fait l'objet d'insultes de la part de John Galliano, le 8 octobre 2010, dépose plainte. Et le 28, le site internet du tabloïd britannique The Sun dévoile une vidéo montrant le styliste, visiblement éméché, insulter des personnes assises à côté de lui, dans le même café parisien, et leur lancer: «J'adore Hitler».
«Soulagé de pouvoir [m]'expliquer»
Avant l'audience, l'avocat de John Galliano, affirmait que le couturier ét