La télévision italienne, aussi affligeante soit-elle, a le mérite de mettre en avant un élément fort de la psyché nationale : la nostalgie. Des programmes de variétés aux publicités, est mise en avant une époque où le cinéma, la politique et la chanson avaient meilleure allure. Le microcosme de la mode n'échappe pas à ce courant et dans les revues locales, éditées et distribuées à l'entrée des défilés, on loue les années 80, les marques made in Italy et les empires qui en ont découlés.
Premier exemple de cette memorabilia mêlant fashion et business, le défilé Versace, vendredi soir, où l'on assistait à une relecture des codes de la maison : des robes près du corps, blanches et percées de clous dorés, et des imprimés pastels, inspirés par l'univers aquatique. Des sirènes batifolent sur une robe, des coquillages ou des étoiles de mer resserrent la taille. Un show accessible, commercial, avec juste un soupçon de sensationnalisme, à l'image de Donatella Versace, ovationnée par les invités. La créatrice, dont la carrière ressemble de plus en plus à un remake fashion de la Revanche d'une blonde, signera une collection pour H&M cet hiver, permettant à son groupe une rentrée de fonds nécessaire et ouvrant un peu plus au grand public l'image de marque de Versace, parfois malmenée dans le passé.
C'est ce même thème aquatique que l'on retrouve chez Sportmax, ligne appartenant au groupe italien Max Mara. La doublure des trenchs est argen