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Libération

Dior, un jeu de patience

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Prêt-à-porter. Suite des défilés parisiens pour les collections printemps-été 2012.
Au défilé Dior, vendredi 30 septembre à Paris. (REUTERS)
publié le 1er octobre 2011 à 0h00

C'est l'histoire d'un Français ayant obtenu la consécration aux Etats-Unis en (ré)inventant la robe moulante fifties qui sied aux filles un peu en formes, et qui revient à Paris comme une star. Il s'appelle Roland Mouret, plus si jeune mais très doué pour saisir les aspirations des actrices de Hollywood : du beau, du chic, du sexy et pas trop vulgaire (à la Marilyn). Ainsi sa robe Galaxy, sortie au milieu des années 00 avait enchanté les starlettes hollywoodiennes, conquis sa meilleure cliente, Victoria Beckham, et annoncé le succès très rétro de Mad Men. Depuis, il décline joliment son affaire. Cela donnait, vendredi dans les beaux quartiers de la capitale, des robes crayons, des couleurs pimpantes (rouge framboise, bleu roi), une démarche forcément balancée du cul. Les fashionistas et acheteurs (en grande partie américains), ravis par ce moment tellement parisien (sur l'air de Quelle Affaire, de Jeanne Moreau), étaient en transe.

Autre affaire, celle de Dior, qui cherche depuis sept mois un successeur à John Galliano, capable mentalement et physiquement d'occuper la place. Le jeu des rumeurs autour de ce casting casse-tête ayant fait long feu, les invités attendaient l'annonce faite à Marc, étant entendu pour tout le monde que Marc Jacobs tient la corde… Beaucoup de bruit pour rien, au final, puisque nulle déclaration officielle ne fut livrée. Entre deux séquences (nervosité à peine contenue avant le show