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Paco Rabanne, heavy metal

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Prêt-à-porter. Dernier jour des défilés parisiens printemps-été 2012.
Défilé de prêt-à-porter femmes, printemps-été 20112 de Paco Rabanne, à Paris, le 4 octobre 2011. (Fred KIHN)
par SERVICE MODE
publié le 6 octobre 2011 à 0h00
(mis à jour le 6 octobre 2011 à 12h42)

Depuis que Sarah Burton a repris la marque Alexander McQueen, à la suite du suicide de son créateur, et qu'elle a habillé Kate Middleton pour son mariage, le monde de la mode a branché ses warnings sur l'Anglaise. Mardi soir, la preuve a été faite qu'il ne s'agissait en rien d'un feu de paille. La tête recouverte de dentelles, juchées sur de vertigineuses chaussures sans talon qu'on aurait dit perchées dans le vide - en langage fashion, on parle de it shoes -, les mannequins avançaient toutes en froufrous rose pâle, en ceintures-corsets et en jupons brodés sous les seins. Des sirènes donc, comme en témoigne cette robe en écailles nacrées mais qui auraient traversé une marée noire, la dentelle tachée de pétrole. Sous les applaudissements, Burton signe ainsi une silhouette ultrasophistiquée, dont la force d'expérimentation ne peut qu'évoquer son mentor et prédécesseur.

Marc Jacobs, dont on ignore s'il prendra ou non la succession de John Galliano chez Dior tant les négociations s'éternisent, présentait hier sa collection pour Louis Vuitton. Après presque quinze ans très successfull pour la maison au monogramme, le couturier new-yorkais a misé sur une sorte de fraîcheur printanière, enlevée et enjouée. Dans la cour carrée du Louvre, le carrousel de petits chevaux sur lesquels trônaient les filles rappelait au détail près celui de Chanel pour sa collection de l'hiver 2008-2009. La très bonne trouvaille fut ces motifs floraux ajo