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Libération

Chic ou subaquatique

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Retour sur les tendances fortes des défilés prêt-à-porter printemps- été 2012.
Une création de Bill Gaytten pour la collection John Galliano, printemps été 2012, présentée à Paris le 2 octobre. (REUTERS)
publié le 8 octobre 2011 à 0h00
(mis à jour le 10 octobre 2011 à 11h54)

Un rappeur noir américain montant son propre défilé, cela ne s’était jamais vu à Paris. C’est pourtant ce qu’a osé Kanye West, au risque de se faire tailler un costard par le milieu de la mode. Ce qui fut le cas dès le lendemain de son show ultra-sexy, pas spécialement innovant, pas non plus scandaleux. Comme si le «corps» de la mode avait rejeté cette greffe américaine.

L’autre feuilleton de la semaine - le remplacement de John Galliano chez Dior - ne connaît toujours pas d’épilogue, aucun nom n’étant sorti du chapeau LVMH. Ce ne devrait plus tarder puisque les prochains défilés, ceux de la haute couture, se dérouleront en janvier. Ces deux sujets de conversation n’ont heureusement pas éclipsé cette semaine de défilés. En cinq points, ce qu’il faut en retenir.

Immatériel

C’est un monde parfait, souvent en blanc et crème, sans agression extérieure. Dans cet univers indolore, la faute de goût n’existe pas, le chic se décline dans des proportions minimales, la palette de couleurs ose l’audace toujours maîtrisée. Meilleure élève de la catégorie, Phoebe Philo chez Céline.

Cette saison, des jupes de cuir au plissé exemplaire, des blouses blanches subtilement déstructurées, de grosses ceintures marquant la silhouette. Dans une sorte de compétition feutrée, Clare Waight Keller, la nouvelle directrice artistique de Chloé - où a jadis œuvré Phoebe Philo -, cultive le même terreau aseptisé. On retrouve du plissé, du faussement cool, des coupes larges. A l’issue du match Chloé-Céline, Waight Keller