C’est à la surprise générale que Culture Chanel, l’exposition dédiée aux inspirations de Gabrielle Chanel, a ouvert ses portes au musée d’Art national de Pékin (Namoc) début novembre.
Quelques mois auparavant, suite au pataquès créé par l’exposition Louis Vuitton au musée national de Chine, le gouvernement chinois avait interdit aux institutions culturelles du pays de louer des espaces aux marques étrangères.
Le résultat d’un imbroglio capitalisto-politique comme seule la Chine contemporaine sait en produire. Récapitulons: le musée national de Chine, structure néo-classique de style mussolinien sise sur Tiananmen Square, a rouvert ses portes en mars dernier dans la plus grande discrétion, suite à une rénovation estimée à 200 millions de yuans, soit quelque 23 millions d’euros.
La discrétion, hélas, fut telle que le public ne s’en aperçut pas. Conséquence : tout le monde prit l’exposition Louis Vuitton, ouverte, elle, en grande pompe en mai, pour l’exposition inaugurale du plus prestigieux musée de Chine – aubaine pour la directrice commerciale de la marque, catastrophe pour le directeur du musée.
La réaction ne s’étant pas fait attendre, une vague de protestations submergea les différents réseaux sociaux, et le directeur faillit perdre sa place : il n’était pas digne qu’un musée de cette importance célèbre dès sa réouverture une marque étrangère.
D’où l’interdit édicté fissa par le ministère de la Culture. Quid de l’expo Chanel ? Le directeur de la National Gallery, Fan D