Au Parc André-Citroën, les invités du défilé Louis Vuitton sont accueillis par une gigantesque sphère en métal réfléchissant, mi-globe terrestre, mi-boule à facettes. Une voix métallique entonne : «Je suis Giorgio Moroder, bienvenue.» Depuis les coulisses, le pape de l'italo-disco lance un remix de I Feel Love de Donna Summer, alors que les garçons s'avancent, béret sur la tête. Le blouson de croco se porte avec un pantalon en toile grise, les cols des manteaux couleur camel sont en fourrure. Kim Jones, le styliste de la ligne masculine, inscrit les mots Paris et Tokyo en capitales sur les boucles de ceintures, mélange chemises et kimonos et décline des motifs orientaux sur des châles en cachemire et en soie. Belle allure européenne, très rétro, avec un zeste d'esprit japonais.
Faut-il vraiment que les hommes réhabilitent le pantalon de cuir ? C'est en tout cas ce qu'ont l'air de penser Viktor & Rolf, qui en ont fait leur pièce maîtresse pour l'hiver prochain. Tremblez, vachettes : quand il aime, le duo hollandais ne compte pas, c'est cuir pour tout le monde. Mais pas de la croûte pour Hell's Angels bourrus. Plutôt de la peausserie fine pour gens soignés, qui n'hésiteront pas à la combiner à un complet, un manteau d'alpaga, une petite cravate et une chemise proprette. Car de loin, la silhouette Viktor & Rolf reste classique ; c'est de plus près qu'on s'aperçoit qu'il y a comme une surprise, un détail qui déroute. Ce vest