Il est désormais patent que la lingerie épouse, dans ses évolutions, une courbe plus ou moins parallèle à celle de la théorie littéraire, quoique avec un peu de retard. Ce curieux phénomène reste à expliquer. Ainsi, côté dessous, l'époque est au retour au sujet, à la fiction et à une narration quasi balzacienne des formes. En d'autres termes, «la tendance est à la gaine, aux culottes hautes, à la lingerie couvrante et moulante», nous a assuré Cécile Vivier-Guérin, directrice du Salon international de la lingerie, événement qui a réuni quelque 30 000 professionnels à Paris le week-end dernier.
Proportion. Cécile avait déjà livré ce constat à mille consœurs, mais nous avions du mal à le croire. Car, dans le fond, qu'en sait-elle, cette femme, de ce que nos copines mettent sous leur prêt-à-porter ? Il y a deux ans, les experts avaient annoncé la mort du string et des soutiens-gorge push-up, articles qui firent remonter les seins et le reste à des altitudes surnaturelles. Or, force est de constater - sur un échantillon dramatiquement limité, en ce qui nous concerne - que ces accessoires rôdent encore sur les corps de nos amies.
Cécile Vivier-Guérin, qui dispose de sources plus solides que les nôtres, affirme qu'il n'y a plus guère qu'un quart des femmes pour avoir des strings dans leurs tiroirs, sinon sur elle, alors que cette proportion était montée naguère jusqu'à 50%. Temps héroïques où la lingerie, qui n'avait jamais été aussi fine, affichait des prix