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Libération
Portrait

Adam Kimmel, l’Americain express

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Le designer new-yorkais puise son inspiration dans l’imaginaire US.
publié le 28 janvier 2012 à 0h00

Le 19 janvier, Adam Kimmel s'invitait pour la cinquième fois dans le calendrier parisien des défilés de mode masculine. Qui est donc ce designer new-yorkais, par ailleurs époux de l'actrice Leelee Sobieski, inoubliable gamine nymphomane d'Eyes Wide Shut ? Chaque saison, il se joue des codes de l'Amérique, comme pour en donner un cours de sémantique accéléré. Dissection en trois points.

Il décortique le mythe américain

«Ce qui me passionne, c'est d'explorer les images, les icônes, les référents qui fondent l'identité masculine américaine», explique le designer. Exemples criants : il crée, pour le printemps-été 2010, une collection baptisée «The Cowboy in the Continental Suit», qui s'amuse de la bonne vieille virilité made in Far West ; pour l'hiver 2011-2012, il raconte l'Amérique authentique, celle des bikers et des bûcherons des grandes forêts du Nord. Puis il enchaîne sur une variation autour du surfeur californien, avec les Beach Boys en fond sonore.

Sa dernière lubie ? Area 51, une base militaire perdue au fin fond du Nevada, vers laquelle convergent les deliriums mêlant tous azimuts Air Force, CIA et aliens. Difficile pour Kimmel de résister à l’appel d’une légende aussi gratinée. Du coup, la collection présentée la semaine dernière remet au goût du jour les lunettes d’aviateur et la veste assortie, déclinée sur tous les tons - matelassée, réversible, doublée de tweed imperméable, voire taillée dans un tissu technique utilisé par la Nasa.