Menu
Libération

Raffinement, modes d’emploi

Article réservé aux abonnés
Comment être haut de gamme sans verser dans le kitsch, original sans tomber dans le motif tapisserie, décalé sans faire bling-bling ? Quelques réponses à l’issue de trois jours de shows.
publié le 28 janvier 2012 à 0h00

Ah, la haute couture, cette exception française dont on ne saurait dire s’il faut la traiter avec les égards dûs à une vieille dame ou, au contraire, la bousculer un bon coup…

Certains défilés étaient-ils l’écho des deux mariages princiers de l’été dernier ? Il faut croire, en tout cas, que le business du conte de fées fait toujours recette. Ainsi Dior retournant aux fifties mousseuses du new-look, quand tout était simple et beau. Ainsi Giambattista Valli multipliant longues traînes et jupes cloches gonflées à bloc. Chez Valli, le cérémonial était nickel (Crillon, musique classique, champagne), on nageait dans la couture de maman, celle de la belle ouvrage qui sublime le corps sans faire de vague - ni de pantalon, ce que les féministes apprécieront.

D'autres ont pris la chose à revers, profitant des ressources de la haute couture (essaim de petites mains, centaines d'heures de travail sur chaque robe, budgets illimités) pour réaliser ce que le prêt-à-porter leur interdit. Dans les salons de l'hôtel d'Evreux, les robes de Riccardo Tisci pour Givenchy, taillées dans le biais (pour paraître liquides) et brodées de motifs années 30 tendance Metropolis, ont suscité l'émoi : tant de perfection fait se pâmer, forcément.

Pas classiques non plus, Jean Paul Gaultier et sa collection spéciale dédiée à la diva destroy Amy Winehouse, ni Maurizio Galante et ses robes pr