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Libération
Prêt-à-porter automne-hiver 2012-2013

L’exotisme triomphant de Dries Van Noten

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Premiers jours des défilés à Paris.
Backstage au défilé Dries Van Noten. (© Edouard Caupeil)
publié le 1er mars 2012 à 0h00
(mis à jour le 1er mars 2012 à 12h18)

Passer de Savile Row à la Côte d'Azur, via un club SM ? Drôle de programme. C'était pourtant, semble-t-il, celui du défilé d'Anthony Vaccarello, au premier jour des shows parisiens. Au fil des passages, le créateur italo-belge s'est laissé glisser de silhouettes très tailor made, presque masculines (des manteaux officier, des smokings en soie bleu nuit coupés au rasoir…) en robes bustiers collées-serrées et jupes à boucles de métal, limite bondage, pour finir par des tenues de cocktail en lurex vieil or - tout en évitant, par bonheur, l'écueil de l'ambiance «mafia russe». La saison dernière, les agents de top-models avaient déjà courtisé Vaccarello à l'approche de son défilé, ce qui n'est pas vraiment fréquent pour un créateur lancé à peine deux ans auparavant. Cette fois-ci, rebelote, toutes les filles en vue étaient là, surélevées par des talons dessinés en collaboration avec Giuseppe Zanotti, le prince du stiletto jet-set. Du graphique, du féminin, de l'érotique : aucune raison pour Anthony Vaccarello d'abandonner le filon grâce auquel il est porté aux nues à chaque nouvelle collection.

Changement d'atmosphère radicale chez Limi Feu. Pour l'hiver prochain, la créatrice japonaise (fille de l'illustre Yohji Yamamoto) mixe les codes inoxydables de la mode tokyoïte (du noir, du blanc, de l'extra-large) avec des références hétéroclites à l'histoire du costume occidental. Tout y passe, des sixties (robes-manteaux en lainage, bo