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Prêt-à-porter automne-hiver 2012-2013

Balenciaga s’envoie au vingt-septième ciel

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Prêt-à-porter automne-hiver 2012-2013.
publié le 2 mars 2012 à 0h00
(mis à jour le 2 mars 2012 à 12h39)

Qu'aurait fait Fabergé de la veste Balmain ? Sans doute exactement ce qu'a imaginé Olivier Rousteing pour l'hiver. A New York, le directeur artistique de la maison s'était pâmé devant la collection joaillière d'Elizabeth Taylor, en particulier l'œuf bleu et or offert par Richard Burton. Une fois mélangés et livrés sur podium, les codes de Balmain et de la Russie impériale donnent une série de vestes quadrillées de strass, de pantalons de velours brodés de perles, de motifs canevas fleuris et des robes aux couleurs de l'Ermitage - vert anis, blanc et or. De l'opulence, de l'opulence… Pas vraiment un menu de crise, cette affaire.

Depuis son arrivée à Paris, Gareth Pugh n'en finit pas d'afficher un tropisme pour une allure futuriste et mutante. Sur des beats assourdissants, les mannequins portent d'épaisses tenues en peaux poilues (esprit Pierrafeu), des robes en rideaux de fils et des capes sombres. Si l'Anglais a tendance à se répéter, il n'en organise pas moins des défilés happenings réjouissants, pleins d'invités au genre trouble, et propose une esthétique qui détonne, comme cette veste oversize aux poignets ultra-moulants, donnant à la silhouette un effet de poulet plumé.

Il y a un an, la marque Mugler revenait au calendrier prêt-à-porter, avec, aux manettes, l'über-styliste nippo-italien Nicola Formichetti et le Français Sébastien Peigné. A coups de bandes-son signées Lady Gaga, de podiums fous et