Vendredi soir, une nuée de créatures overlookées montait les marches de la Halle Freyssinet, émoustillées par «l'anniversaire d'Alber» (comprendre : les dix ans du designer Alber Elbaz chez Lanvin). Mention spéciale à Anna Dello Russo, la no limit rédactrice du Vogue nippon, coiffée d'un boudin métallique entortillé proche d'un tuyau de douche. Pour ce qui est du défilé, point de surprise (n'était ce goût nouveau du créateur pour un tissu néoprène spécial robes de cocktail amphibies) : jupes en corolle et bustiers à volants étaient bien là. A la fin du show, coup de projecteur sur un groupe de jazz et Alber Elbaz entonnant, après les remerciements d'usage, un couplet de Que Sera Sera… Il n'en fallait pas plus pour émouvoir la hype.

Cette même hype, depuis des semaines, s'excitait à prédire que la seconde collection de Ling Liu et Dawei Sun, chez Cacharel, serait une révolution. Exemple flagrant de buzz raté : la chose était sage et tenacement ancrée dans la patte «jeunes filles en fleurs» de la marque.

Devant chez Jean Paul Gaultier, la foule des badauds s'est régalée de l'arrivée des fidèles Rossy de Palma et Victoria Abril faisant sa féline pour les photographes et expliquant qu'elle voyait JPG comme une «cellule assoiffée», capable de s'abreuver de tout. De tout, et là, du New York des années Factory. Robes d'impression graffiti et trenchs ont défilé sur fond de Velvet Undergroun