Dimanche soir, de quel sujet très gangsta Puff Daddy s'entretenait-il avec sa voisine, au premier rang du défilé Kenzo ? De la pluie, comme tout le monde, qui tombait avec un bruit assourdissant sur le toit de l'université Pierre-et-Marie-Curie, laissant déconfites les coquettes aux jambes nues. Moment de flottement devant le relooking acidulé de l'endroit et les gâteaux de chez Magnolia Bakery (le temple new-yorkais du cupcake trop sucré), deux signes possiblement annonciateurs d'une collection indigeste. Mais loin s'en est fallu : avec ce deuxième défilé, tout en manches tricotées et imprimés «grappes de raisin», Carol Lim et Humberto Leon ont continué à réanimer la griffe. En juillet, leur nomination avait laissé la fashion circonspecte : deux autodidactes - connus pour avoir fondé les boutiques Opening Ceremony, institutions hipster de New York et Los Angeles - à la rescousse d'une marque de LVMH, vraiment ? Eh bien oui.
Une heure plus tard, par chance, les membres de la Peta (l'association antifourrure, très encline à manifester devant les shows) n'avaient pas eu vent des projets de Riccardo Tisci, chez Givenchy, pour l'hiver. Après un bruit de cavalcade, une armée d'écuyères racées, tout en cuir, poulain et vison, s'est élancée au galop. Vestes matelassées, jodhpurs, bottes cavalières revus et corrigés à la sauce Tisci (donc dark) ont composé des looks d'amazones frondeuses, manifestement pas faciles à dompter - impression renforcée, sa