Elle a le visage poupon et la voix d'une fée, il a la timidité d'un enfant et le regard sombre. Ensemble, Léonie Hostettler et Marius Borgeaud forment Mal-aimée, une marque qui a vu le jour en 2010 et ne cesse de grandir. Leur style, ultra graphique et féminin, se décline pour le jour comme le soir, ceintre la taille des femmes et privilégie leur confort. Preuve qu'ils s'apprêtent à jouer dans la cours des grands, Kate Barry, la fille de Jane Birkin, vient de réaliser la vidéo de leur campagne automne-hiver 2012. Retour sur leurs débuts.
D'abord «chien et chat» à la Haute École d'Art et de Design de Genève, les chemins des deux créateurs se croisent à nouveau, en 2006 à Paris, chez Nina Ricci, où Léonie fait un stage et Marius travaille comme assistant auprès d'Olivier Theyskens (pour qui il dessine aujourd'hui toujours les imprimés chez Theyskens Theory). Il dessine, elle réalise les patrons, la complicité est immédiate. L'idée de créer leur ligne à deux part d'une discussion «autour de la photocopieuse, une blague», mais devient rapidement une évidence.
Pourquoi Mal-aimée?
Marius: Nous cherchions un anagramme de nos deux prénoms, et nous tenions à l'idée du trait d'union. «Mal-aimée» revenait souvent et la citation de Michel Tournier a fini de nous convaincre : «Un chant mélancolique où une fillette mal-aimée en raison de ses origines infamantes devenait une jeune fille dangereusement désirée». Cela repré