Barbie en ardente défenseuse de la parité et du féminisme? C'est la dernière facétie du fabricant de jouets Mattel qui lance fort opportunément la barbie Yes she can qui va, en tailleur rose, se présenter à la présidentielle. Américaine, qu'on se rassure, pour nous c'est trop tard.
Et pourquoi nos amis d'outre-Atlantique se taperaient-ils quatre nouvelles versions du cliché de la super-bimbo qui a complexé des générations entières depuis son apparition en maillot de bain et en 1959 (sans parler des versions tellement politiquement correctes que ça en devient encore plus drôle, blanche, noire, hispanique et asiatique, les quatre en rose fushia élégamment ornés d'un ruban patriotique) ? Eh bien parce que Mattel s'est acoquiné avec the White House Project, association militant pour la parité homme/femme dans la vie politique. C'est sûr qu'à voir Barbie et Ken, on pense tout de suite égalité parité. D'ailleurs ça commence fort: «J'ai préféré une jupe plutôt qu'un pantalon car je voulais qu'elle conserve sa féminité», a expliqué Chris Benz le styliste, dont les robes ont déjà été portées par Michelle Obama – parce que le problème, tu vois, c'est qu'une femme en pantalon c'est pas féminin. Quand on pense qu'il a dit ça en 2012 et pas en 1902, ça fait froid dans le dos.
Vendue 13,99 dollars (environ 10,20 euros), cette Barbie toujours blonde avec gros nénés et taille ultra-fine avec des jambes pas du tout proportionnée (sa garde-robe s'étoffe chaque saison et sa mor