Simoné Sauvage, c’est un joli nom imaginé par un joli garçon, Sam Attyé, 25 ans, d’origine libanaise, né au Sénegal et arrivé en France à 17 ans. Un melting pot culturel qu’il préserve et nourrit pour les collections qu’il crée. Ce jeune designer ne jure quasiment que par la dentelle et le cuir, un mélange de matières nobles et candides, avec d’autres, plus brutes et modernes.
Après le chant (qu’il pratique lyrique en qualité de ténor) et le loisir de l’écriture dont il ne peut se passer, c’est la mode qui lui a donné envie d’asseoir ses convictions. Il a laissé tomber des études d’économie pour intégrer Sup de luxe, l’école de la fondation Cartier, en marketing et management. Simoné Sauvage naît à la fin de cette expérience, en 2010. Depuis, Simone mûrit, Simone voyage, Simone s'affirme. Rencontre.
Qu'est-ce qui vous a amené à quitter vos études d'économie pour suivre une toute autre voie ?
Je faisais un stage en Espagne où je mourais d'ennui. J'ai fait des rencontres qui m'ont guidé. J'ai réalisé que je perdais mon temps et qu'il fallait que j'ai enfin le courage de faire ce que j'avais toujours voulu : travailler dans le domaine créatif. Je suis rentré à Paris, et, sans rien dire à personne, j'ai présenté le concours de Sup de luxe.
À quel moment la mode est-elle intervenue ?
Lorsque j'ai découvert Andy Warhol. J'ai commencé à reproduire ses œuvres, à peindre à l'aquarelle, au fusain, avec différentes techniques. Je dessine depuis