Que va-t-il advenir de l'euro ? Qui va gagner l'Euro ? Quid du G20, des grèves en Italie ? Autant de questions qui ne trouvaient aucune réponse, samedi, dans les rangs des défilés milanais, occupés à d'autres interrogations. Hormis l'événement que représentait le retour de Jil Sander à la tête de la marque éponyme (lire ci-contre), des énigmes bien différentes titillaient les fashionistas. Comme celle-ci : le papier aluminium est-il devenu dans le coup ?
Au défilé Burberry les premiers passages se recouvrent de tissus métalliques. Les couleurs électriques se déclinent dans toutes les teintes : bleu pour les sous-pulls à col roulé, rose pour les shorts et pantalons, vert pour les accessoires et trenchs. Christopher Bailey, directeur de la création de la maison, oublie un peu ses racines rock, creuset d'innombrables collections depuis son arrivée au sein de la maison britannique, et lorgne vers l'electropop, à l'image du dernier groupe en vogue venu d'Albion, Citizens !.
Une fois dépassées les rêveries synthétiques, des silhouettes plus sartorial débarquent, prouvant la maîtrise du créateur, implacable scénariste de ses collections. Des imprimés graphiques couvrent les manteaux, pantalons ou sacs en toile. Les tons se font pastel. Les parkas sont épaisses, les bombers rembourrés. A ceux qui s'étonneront de cet amalgame entre allure techno années 80 et silhouette de gentleman-farmer, on rétorquera que Christopher Bailey, fin connaisseur des teen