«Le monde est bleu comme toi», chantait Etienne Daho il y a un siècle… Le bleu du blues, des marins ou du ciel azuré : c'est un peu toutes ces références qu'ont convoquées Véronique Nichanian, pour Hermès, et surtout Kris Van Assche pour Dior Homme, en ce dernier week-end de défilés masculins - défilés qui, malgré leur promesse d'annoncer la mode «printemps-été 2013», ont eu des airs plutôt sombres, avec ces bleus intenses comme des ciels d'automne sur des costumes taillés comme des armures.
La frêle et inventive Véronique Nichanian avait-elle déjà, dans la maison tellement au-delà du chic qu'est Hermès, poussé aussi loin ses recherches vers un sportwear «technique» ? Probablement jamais. A l'intérieur d'un cloître parisien au raffinement languide, le télescopage faisait merveille : tee-shirt en crocodile noir chiffonné (!), vestes en mesh (une maille d'ordinaire utilisée dans les vêtements de sport), costumes vert absinthe ou rouge piment, coupe-vent légers pour yachtman qu'on imagine embarqué sur un de ces navires scandaleusement luxueux navigant entre Portofino et Bonifacio. Ou, puisque tout est question d'imagination, sur les épaules d'un homme qui lirait Monocle en espérant que le monde ne vacille pas tout de suite…
Chez Dior Homme, un podium en forme de gigantesque carré illuminé de néons tenait autant de l'installation d'art moderne que d'une scénographie signée David Bowie belle époque (soit : Berlinois, glaç