Dimanche soir, à l'heure où d'autres jouissaient d'un paisible plateau-télé, la hype se pressait au Ritz pour voir Donatella Versace donner le coup d'envoi des défilés haute couture. Sur toutes les lèvres, cette brûlante question : Sharon Stone allait-elle descendre de la chambre où elle loge ces jours-ci pour se glisser au premier rang ? Eh bien non. Mais les actrices Christina Hendricks, Jessica Alba et Milla Jovovich, oui. Et sur le podium ? D'humeur très ésotérique, Donatella s'est laissée aller à quelques variations sur les cartes de tarot. Sur un remix techno pour le moins surprenant de Lascia ch'io pianga, l'air pour castrat pleurnicheur de Haendel, on a vu apparaître des motifs de soleils, de lunes et de chiffres romains. On a aussi vu des robes aux effets surnaturels, certaines semblant couler, d'autres flotter dans l'air comme de la fumée… Et ce, avec l'esprit 90's qui semble toujours aussi fermement chevillé au corps de la blonde miss Versace.
«Peut-être, un beau jour, voudras-tu retrouver avec moi les paradis perdus», chantait Christophe sur la bande-son du défilé de Bouchra Jarrar. Les paradis perdus ? D'accord, mais lesquels ? Peut-être les années 50 et leur langueur délicieuse, que des pantalons de gabardine ivoire, des jupes corolles et des robes de cotonnade rayée convoquent instantanément. Qu'on n'imagine pas une plate séance de nostalgie, les tenues de maman décalquées au détail près. Non. Au milieu du twe