Très inspiré par la littérature de la fin du XIXe siècle, Jean Paul Gaultier a présenté une collection évoquant une intégrale de La Pléiade. Ainsi pouvait-on lire, dans la liste des tenues, «Oscar», «Dorian», «Bel Ami», «Barbey», «Alfred», «Swann» et on en passe (58 silhouettes au total, tout de même), le tout accompagné par la bande originale de Confession d'un enfant du siècle, le film de Sylvie Verheyde basé sur la prose de Musset (attendu à la rentrée, avec Pete Doherty et Charlotte Gainsbourg). Alors bien sûr, il y avait des jaquettes de gabardine noire de toutes sortes, des fracs, des spencers et des queues de pie, portés avec des hauts-de-forme par dizaines. Très dandy, on s'en doutait. Mais JPG a corsé l'affaire en s'amusant avec l'orientalisme en vogue à l'époque : un peignoir kimono par-ci, une chinoiserie vieil or par-là… Un bon shoot de chic en provenance directe des années opium.
La haute couture a ses marottes. Parmi les plus fréquentes, les femmes-fleurs, les femmes-poupées et autres avatars fictifs imaginés par les créateurs. Hier matin, au pavillon Cambon, le Libanais Elie Saab a transformé ses mannequins en joyaux. Devant un parterre où, en sus de quelques actrices, s'accumulaient des clientes parlant arabe et chinois (l'Asie et le Proche-Orient sont les marchés les plus fructueux pour le créateur), défilaient des robes inspirées de l'univers ottoman. Après les premiers passages, en dentelle et tulle noir