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Libération

Fantaisie nacrée chez Armani, voyages extraordinaires chez Givenchy

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Les deux maisons présentaient hier à Paris leur collection couture
Au défilé Giorgio Armani, collection haute couture automne-hiver 2012/2013. (AFP)
publié le 4 juillet 2012 à 18h48

Les dégradés iridescents d'Armani

« Lumières d'un jour », c'est l'intitulé gentiment lyrique de la collection Giorgio Armani Privé pour cette saison. Dégradés violacés de jour qui se lève, chatoiements iridescents du petit matin, soies nacrées comme si la lune s'y reflétait... Souvent, les tenues défilent par deux, l'une version lilas, l'autre bleu ciel ; on les croirait peintes par un impressionniste, à des heures différentes de la journée. Dit comme ça, on a tôt fait de craindre la catastrophe kitsch. Mais l'accident est évité grâce à la finesse de l'ouvrage, les broderies minutieuses, les coupes au tombé parfait. Evidemment, le tout finit dans la nuit noire, entre pantalons de smoking bleu ténébreux et fourreaux de velours sombre pour after très sélect... « Lumières d'un jour », ou vingt-quatre heures de la vie rêvée de la jet-set.

L'assemblage gothique et cocktail de Riccardo Tisci

Pour Riccardo Tisci, chez Givenchy, le bonheur est un fragment d’ailleurs. D’où ? On ne saurait dire, car l’inspiration est tantôt dans une manche kimono, tantôt dans une cape tzigane. C’est gypsy, c’est rock, ça voyage. L’esprit vie de bohème se mélange à des références aux années 60 (robes de cocktail longues et droites, petits mantelets de fourrure) et, par-ci par-là, à la patte gothique du couturier. Drôle d’assemblage, et pourtant ça ne marche pas qu’un peu... Très chic. Et, évidemment, d’un raffinement à tomber. Citons cette fourrure de vison ciselée au laser, comme une dentelle. O