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Libération

Milan finit dans la dentelle

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Parmi les ultimes défilés : la vénéneuse collection Bottega Veneta, un ex-collaborateur de chez Fendi ultra-doué et des japonaiseries.
Pendant le défilé Bottega Veneta, le 22 septembre 2012 à Milan. (AFP)
publié le 24 septembre 2012 à 19h36

«Vu le temps que l'on a mis pour venir, ça a intérêt à être bien», entendait-on dimanche après-midi à l'entrée du défilé Missoni, organisé dans la Forgiatura, un complexe immobilier à la périphérie de la ville. Les invités en oubliaient leur agacement dès les premiers passages, des ensembles immaculés, des vestes et jupes transparentes. La collection emprunte au Japon (destination décidément très en vogue), et surtout aux mangas. Le tricot couvre des robes dont le dégradé va du blanc au rouge corail, des nuances de vert se nichent sur l'organza, des cristaux enserrent cous et poignets. Comme chaque saison, la créatrice Angela Missoni insuffle un thème à ses fameux tricots et met en scène la modernité de sa griffe. Au point d'aller chercher des idées dans le quartier tokyoïte d'Harajuku afin d'habiller «une mystérieuse touriste intergalactique qui vient d'atterrir sur notre planète». La proposition a beau manquer de radicalité, ses silhouettes font mouche.

Ce mélange de féminin et de contemporain, tant recherché par les créateurs, a été atteint par Bottega Veneta, au cours du plus beau défilé de cette Fashion Week. Déambulent de longues lianes en robes moulantes tombant sous le genou, les épaules strictes, recouvertes de motifs fleuris. Si l'allure, évoquant la silhouette d'une Lauren Bacall, peut sembler rétro, elle frappe par sa modernité et sa féminité vénéneuse. Des clous de bronze s'insèrent dans les imprimés, des sequin