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Libération
Prêt-à-porter printemps-été 2013

Une mode tout en langueur

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De Léonard à McCartney ou Chloé, c’est simple et sexy.
publié le 1er octobre 2012 à 20h56
(mis à jour le 2 octobre 2012 à 10h53)

La vie d'une maison de couture peut ressembler à un long fleuve tranquille (Chanel, Lanvin) ou à un jeu de chaises musicales (Chloé, Balmain). Léonard s'inscrit plutôt dans le deuxième groupe. Fin 2011, la directrice artistique Véronique Leroy était remplacée par Maxime Simoëns : Français, moins de 30 ans, le vent en poupe (pressenti pour prendre la place de Galliano chez Dior)… qui se fait la malle après une saison, trop occupé par sa propre marque. L'Italien Raffaelle Borriello lui succède. Sous sa direction, il est précisé que «la femme Léonard promène son élégance langoureuse dans les pool parties de Palm Beach à Capri». Heureusement, les vêtements sont en réalité moins chichiteux. Les robes courtes et structurées déclinent avec inventivité le motif végétal : la fameuse orchidée qui a fait la réputation de la maison, mais aussi les feuilles de palmier, ou le luxuriant imprimé bambou. Le noir sert de base à des tenues sexy mais élégantes, tandis que le jaune (la couleur forte cette saison) dynamise l'ensemble, par touches légères.

L'allure doit-elle être stricte ou féminine ? Hier, en début d'après-midi, dans une salle illuminée de néons, Giambattista Valli hésitait, alternant entre des silhouettes structurées ou sensuelles. Une veste grise sans manche, puis une robe blanche transparente brodée de perles… Après une jupe-culotte bouffante et immaculée débarquait un pyjama ample. Comme son modèle, Valentino, avec qui il partage une