«Gossip Girl» revendique son ancrage dans l'Upper East Side, mais le jour où je suis arrivée sur le tournage, tout avait lieu dans l'Upper West Side. Je ne me souciais guère de l'endroit, tant que l'on me prêtait quelque chose à mettre. Ç'avait été la première remarque de mes amies, qui s'était exclamées «Je parie qu'ils vont t'habiller» quand elles étaient fans de la série, ou «Au moins ils t'habilleront» quand elles s'en fichaient éperdument. La garde-robe de «Gossip Girl», chic jusqu'à la caricature, était, je dois l'avouer, l'une des choses qui me ravissaient le plus dans la série. Les films et les séries qui se passent à New York ont la réputation d'être visuellement irréalistes, mais on y croit car l'idée que New York soit habité par de vrais gens est elle-même complètement irréaliste. Et je ne parle pas seulement pour ceux qui regardent les rediffusions de «Sex and the City» dans de petites villes perdues.
New York est assez grand et varié pour qu’il soit toujours possible que quelqu’un y mène la vie décrite à l’écran. Il pourrait tout à fait exister des adolescents identiques à ceux dépeints dans «Gossip Girl», vivant seuls au Waldorf Astoria, et des filles en rien japonaises portant des bérets Chanel pour aller dealer de la drogue. Peut-être ne les connaît-on pas personnellement. Mais ils sont là, dehors, menant à peu de chose près la même vie que la nôtre, avec juste quelques faux diamants de plus collés à la peau. Quand je travaillais dans des mai