Menu
Libération

Des élégants au poil !

Article réservé aux abonnés
Prêt-à-porter homme automne-hiver 2013. A Paris, entre fifties et «Starship Troopers».
Chez Carven, des pantalons s'arrêtant à mi-mollet viennent troubler une allure sérieuse. (Vincent Ngyuen/ Riva Press)
publié le 17 janvier 2013 à 19h16
(mis à jour le 18 janvier 2013 à 9h58)

La K-pop aurait-elle définitivement envahi le monde, avec ses cohortes de chanteurs méchés en conquistadores musicaux, et son esthétique digitale et colorée ? Chez Mugler, où officie le tandem Nicola Formichetti-Romain Kremer, il semblerait bien que oui. En bande-son, le morceau d'un rappeur star en Corée du Sud, G-Dragon, et sur le podium, des silhouettes d'hommes génériques, mutants, sortis tout droit d'un jeu vidéo. L'allure est martiale, les manteaux s'inspirent des uniformes et la taille est moulée dans une matière synthétique. Les garçons, très Starship Troopers (musclés, les cheveux plaqués en arrière et franchement pas souriants), défilent en combinaisons d'aviateur ou en costumes à col Mao, un classique de la maison rendu célèbre par Jack Lang. Rose fluo ou vert acide électrisent les tenues, s'imprimant sur manteaux et capuches, ou sur un motif de triangle, sorte de logo d'Act-Up inversé. Pas forcément subtil, mais efficace.

Chez Y. Project by Yohan Serfaty, les mannequins sont tranquillement assis sur des chaises quand les invités rentrent dans la salle. Un à un, ils se lèvent et avancent, emmitouflés dans de longs manteaux noirs et parkas larges, avec, aux pieds, de lourdes bottines. L'allure est impeccable, sombre. Le dernier des garçons se lève, emportant avec lui sa chaise, attachée à son manteau par une chaîne en métal.

Il n'y a pas foule chez Julien David, mais les têtes qu'il faut pour confir