Pas de défilé pour Jean Paul Gaultier, mais une présentation. Incroyablement foutraque, soit dit en passant. Dans les locaux de la marque, rue Saint-Martin (Paris IIIe), il fallait traverser la foule d'invités et se hisser sur la pointe des pieds pour tenter de voir, à travers le mur de photographes, des garçons s'effeuillant un à un dans un décor violacé, inspiré de Magic Mike, le film de Soderbergh sur des strip-teaseurs. Et les mannequins d'enlever des costumes sombres, gantières et boléros de cuir, chemises et manteaux camel. Une silhouette somme toute assez sage, apaisant les codes Gaultier, laissant penser qu'il s'agit là d'une ébauche de sa ligne bis, moins chère, à sortir au cours de l'année. Beaucoup d'invités, rédacteurs et acheteurs, ne voyant rien de ce spectacle émoustillant, quittèrent les lieux, manquant le finale où les garçons terminaient en combinaison. Et non pas nus, le strip-tease n'étant qu'affaire de frustration.
Bizarre, ce défilé Dries van Noten. Pourquoi cette robe de chambre aux imprimés vieillots ? Et ce futal en cuir clouté style western spaghetti ? Les imprimés autant que les couleurs, de l'ocre au caca d'oie, évoquaient les années 70. Les pulls frangés se superposaient aux vestes de pyjama, curieusement agrémentés d'écharpes brodées de paillettes. En faisant l'apologie de la chute de lit (peignoir beige qui bouloche), du bling (cuir et chemises nude strassées) et de l'hérésie (sandal