Les invités de la maison Versace avaient tout loisir d'admirer les dents blanches de Charlène de Monaco et les moult sourires adressés à Kevin Costner et à sa femme. Jusqu'à ce qu'une première naïade surgisse : Kristen McMenamy, mannequin préférée de feu Gianni Versace dans les années 90, moulée dans un tailleur en laine noir rehaussé de fils d'or. Les premières silhouettes, sur le même modèle, surprennent par leur sobriété. C'est pour mieux tromper l'ennemi. Quand débarquent les «robes anatomiques» - censées faire de leurs porteuses des bombes atomiques -, on retrouve l'esprit de Donatella et son goût pour le fluo (trio gagnant : vert, jaune, rose), les matières irisées, transparentes et scintillantes, qui transforment même la sauvage Stella Tennant en poupée Barbie.
Collection sidérante chez Iris van Herpen. La jeune Néerlandaise accueille les invités dans un salon circulaire où trône un mannequin couvert d'un zentai, une combinaison intégrale. Des éclairs violets sortent des mains et de la tête de cette intrigante créature. Puis les tops arrivent, enveloppées dans des tenues d'un futurisme incroyablement précieux. Epaules arrondies, tissus striés et découpés au laser, lanières d'une matière ultratechnologique remontant d'une robe, comme si la gravité n'existait pas, ensemble en picots de plastique… La créatrice cite la tradition couture - comment ne pas penser à Balenciaga et tutti quanti devant tant de recherche ? -, et la manière dont la