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Princesses année zéro

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La semaine de la mode, où étaient présentés prêt-à-porter masculin et haute couture féminine, a dévoilé l’esthétisme à venir. Entre austérité et renouveau du merveilleux.
Tout en picots et matières ultra-technologiques, le futurisme précieux de la Néerlandaise Iris Van Herpen. (Vincent Nguyen/ Riva Press)
publié le 25 janvier 2013 à 19h06
(mis à jour le 28 janvier 2013 à 9h54)

Podiums démontés, estrades déboulonnées, VIP envolés. La semaine de la mode de Paris, qui s’est terminée jeudi, a clos le cycle des fashion weeks pendant lesquelles une étrange horde migra entre les deux grands pôles de la planète mode, Milan et Paris. Si les collections homme (présentées à Milan et Paris) annonçaient l’hiver prochain, celles de la haute couture féminine (réservée à la capitale française) préfiguraient l’été à venir. Vous suivez ? Pour s’y retrouver et découvrir les tendances qui, à n’en pas douter, «inspireront» bientôt de nombreuses marques plus «grand public», un rappel des quatre points cardinaux de saison.

Nouveaux défilés, même public

Si les invités des premiers rangs ne se renouvellent guère entre deux rendez-vous (quoique), il en va autrement de la structure des défilés. Tandis que certains continuent de faire asseoir l'assemblée autour d'un catwalk propret, d'autres innovent. On a vu des podiums circulaires - Iris van Herpen, Versace - avec un public resserré et planté comme autant d'arbres dans l'épaisse forêt - Chanel -, ou encore un jardin d'arbustes bien taillés, entre styles anglais et français, parmi lequel circulaient les mannequins pour Dior Couture.

Chez Carven, ce fut encore plus radical. Laisser les invités debout, qui s'agglutinèrent autour d'une estrade ni très large ni très haute. En théorie démocratique, cette solution comporte des risques visuels (les petits ne voient rien, les derniers arrivés non plus), comportementaux (les plus teigneuses revendiquent u