Aentendre les designers de Mugler, Nicola Formichetti et Sébastien Peigné, leur collection fait l'apologie du glamour rétro et du voyage en avion. Dans la pratique, les mannequins sont sanglés dans des jupes crayon et coiffés d'une petite toque, d'où aucun cheveu ne s'échappe. L'attirail de dame respectable est transcendé par un ingénieux jeu de plis et de volumes. En fait d'hôtesse de l'air, la femme Mugler semble plutôt prisonnière d'un drap froissé et figé, en laine ou en satin, dans lequel les as de l'aviation seraient incapables d'effectuer la moindre démonstration de sécurité.
Drôle d'ambiance chez Carven, où l'on aperçoit des morceaux de voitures d'une autre époque (la R19 à l'honneur), feux allumés, dans une salle pleine comme un œuf. Trop de pression conduirait-il à prendre des décisions dangereuses ? Les silhouettes surprennent par les choix difficiles de couleurs (bleu ciel, rose bonbon, beige) et de texture (laine bouillie, paillettes). Hélas, ni le talent de Guillaume Henry pour dénicher coupe juste et détails amusants (la déclinaison du motif zébré), ni l'electro dynamisante des Londoniens de The Eyes in the Heat ne donnent à l'ensemble son charme usuel.
Dans un salon de la Sorbonne, Jun Takahashi présentait une exceptionnelle collection pour le retour à Paris de sa marque Undercover. L'aura universitaire, intellectuelle du lieu n'est pas anodine, le