Passé les bornes, y a plus de limites ! C'était le titre d'une célèbre émission radiophonique il y a quelques années, c'est aussi ce qu'on constate à l'issue d'une semaine de la mode par ailleurs assez ennuyeuse. Bien sûr, il y eut des faits saillants, notamment cette profusion de tartans qui donne à croire qu'un gang de fabricants de tissus écossais a écoulé son stock à l'ensemble des maisons de couture… Mais les bornes et les limites, on y pense à propos de l'overdose du rock dans la mode. Depuis quelques saisons, le recyclage de codes rebelles par des marques riches à millions, ça fait bizarre. Prenons Saint Laurent. Ô combien révolutionnaire en son temps, la maison est désormais habitée par un ex-révolutionnaire de la silhouette, Hedi Slimane. Après son défilé, on s'est demandé : à force de manier l'autocitation, le mystère, le grunge et la provocation, ne risque-t-il pas de se perdre dans cet arte povera façon skaï ? Au-delà du cas Slimane se pose la question de la surexploitation d'un passé récent. Ce n'est même plus les années 60 ou 70 qu'on revisite, mais les 90. Si sa veuve Courney Love apprécie l'hommage, qu'en penserait Kurt (Nirvana) Cobain ? En attendant de ne jamais le savoir, quelques tendances de podiums.
Se tenir à carreaux
Des chemises de bûcherons grunge, donc à carreaux, chez Saint Laurent, et encore des carreaux sur de grands manteaux Stella McCartney (on avait vu presque le même tartan rose chez Céline). Pour Louis