Evidemment, c'est toujours poilant de voir Alain Juppé faire le guignol en habit de lumière, dans une cabine d'essayage virtuelle. La scène se passe sur l'un des stands du village de l'innovation, inauguré lundi dernier à l'hôtel de ville de Bordeaux, (à voir jusqu'au 31 mars), où monsieur le maire paye de sa personne en combi que Johnny années 70 n'aurait pas reniée.
Mais ça n'est pas le propos : l'idée (pas nouvelle), c'est une cabine virtuelle, mais en 3D, qui «sert en premier lieu à essayer rapidement sans se déshabiller plusieurs vêtements pour faire un premier choix et terminer par un essayage réel», explique John Miles, son concepteur et directeur de la société Space 3D, basée en Suisse. Un prototype pourrait être commercialisé d'ici à trois mois (s'il trouve des clients interéssés pour commercialiser le concept, évidemment).
On s'installe devant un écran en longueur qui analyse la silhouette assise devant, puis on choisit la tenue qu'on veut essayer, «une tenue en 3D avec une excellente physique, permise par la puissance du logiciel. Les vêtements flottent naturellement et le client peut voir comment l'habit lui va sous tous les angles». Avantage : on ne se désape plus, ce qui évite la lourde corvée de la balade en slip et chaussettes pour réclamer la taille au- dessus à une vendeuse pas forcément compréhensive ; ça évite aussi de finir en sueur et parfaitement déprimé au bout de huit trucs qui ne vont