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Felipe Oliveira Baptista: «il faut célébrer la créativité»

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Rencontre avec le président du jury du 28e festival de mode à Hyères.
Felipe Oliveira Baptista au milieu des lauréats 2013. (Elvire von Bardeleben)
publié le 28 avril 2013 à 10h45

Pour sa vingt-huitième édition, le festival international de mode de Hyères a fait appel à un ancien lauréat: le créateur Felipe Oliveira Baptista, à la tête de Lacoste et de sa propre maison, est le président du jury de cette nouvelle édition qui fait la part belle à l'inventivité et la prise de risque. Rencontre.

Vous êtes passé du statut de candidat en 2002 à président du jury cette année…

Oui, quand le directeur du festival Jean-Pierre Blanc me l’a proposé, j’ai accepté tout de suite. C’était symboliquement fort, car c’est à Hyères que tout a commencé pour moi.

Dans quelle mesure le festival vous a-t-il aidé ?

Décrocher le Grand Prix m’a donné la confiance de me lancer. Et j’y ai rencontré ceux qui m’ont soutenu par la suite : Sylvie Grumbach, qui est devenue mon attachée de presse, Sarah de chez Colette qui a acheté et mis en avant ma première collection, Marie-Claude Beaud, qui m’a permis d’exposer au Mudam à Luxembourg… Et même si on ne gagne pas, le festival permet à un jeune créateur de se confronter à la presse et aux acheteurs.

Sentez-vous une évolution dans la manière d’appréhender la mode ?

Certainement. Aujourd’hui il ne suffit pas d’être doué : il faut aussi qu’un créateur sache vendre sa collection, qu’il ait une vision globale de son travail, qu’il puisse en parler. Internet facilite la communication mais accentue en même temps la compétitivité. De mon temps, esquisser un univers très particulier suffisait.