La fashion week parisienne rattrape son retard sur les autres villes avec la création d'un quotidien consacré à la haute couture, tandis que l'Officiel mode se déniche un «curateur» (comprendre : un directeur artistique) pour vivifier son image. Explications.
Dans les autres capitales de la mode (Milan, New York et Londres), le Daily – amusante revue relatant les actualités de la fashion week - est distribué chaque jour avant les shows. Conséquence : pendant l'interminable attente précédent les défilés, les invités, premier rang inclus, sont plongés dans la lecture des dernières anecdotes croustillantes du cirque fashion.
Suivant ce modèle - la fantaisie en moins - la Chambre syndicale de la haute couture lance un quotidien conçu par la journaliste Laurence Benaïm, fondatrice de Stiletto. Tirée à 10 000 exemplaires et diffusée entre le 1er et le 5 juillet, la revue gratuite bilingue français-anglais sera baptisée Paris Haute.
«On vise les visiteurs internationaux mais aussi les Parisiens qui n'ont pas d'invitation pour les défilés et sont intéressés par le savoir-faire et les actualités des maisons de haute couture, explique Laurence Benaïm au WWD. L'idée n'est pas de raconter qui est assis au premier rang, mais comment est conçue une collection.»
Diffusé sur les lieux des défilés, les musées de la Ville de Paris et quelques endroits stratégiques (grands hôtels parisiens, librairies spécialisées et restaurants hupp