Menu
Libération

Kering, propriétaire de Balenciaga, poursuit Nicolas Ghesquière

Article réservé aux abonnés
Il y a deux mois, Nicolas Ghesquière offrait ses premières déclarations au magazine «System». Ses propos lui valent une attaque en justice de son ancien employeur, le groupe Kering.
Nicolas Ghesquière en couverture du premier numéro du magazine «System» dirigé par Marie-Amélie Sauvé. (Photo System. )
publié le 19 juin 2013 à 18h09

Pour son retour médiatique, Nicolas Ghesquière avait choisi de jouer la franchise. Dans une interview exclusive - la première depuis son départ de Balenciaga - accordée au magazine System, l'ancien directeur artistique de la maison de couture, propriété de PPR désormais Kering, était revenu dans le détail sur ce qui l'avait poussé à quitter subitement son poste en novembre 2012.

Nicolas Ghesquière critiquait avec une honnêté dont l'industrie du luxe n'a pas forcément l'habitude, les méthodes commerciales de son ancien groupe et soulignait le fossé existant entre sa conception de l'artistique et les objectifs commerciaux de son employeur, le «manque de culture» de ce dernier, parlant de «frustration sur frustration». «C'est moi qui ai inventé le concept de devenir commercial chez Balenciaga. Dès le départ, j'ai voulu être commercial, (...) mais la maison n'avait pas la notion de commerce. Il n'y avait pas d'équipes de production, il n'y avait rien

Le styliste disait s'être senti «vidé», comme si on voulait lui «voler (son) identité en essayant d'homogénéiser les choses» (...) «Il n'y avait personne pour m'aider dans la direction de la marque». Les propos de Ghesquière lui valent aujourd'hui d'être poursuivi en justice par le groupe Kering pour «non respect du droit de ré