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Libération

Jeunes et joli(e)s

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Plutôt classique chez les hommes, futuriste chez les femmes : la semaine de mode parisienne se termine sur quelques pistes intéressantes.
Chez Jean Paul Gaultier, des silhouettes des années 80 très structurées. (Photo Caroline Delmotte. )
publié le 5 juillet 2013 à 19h06

Quoique encore très codifié par les règles du masculin, le prêt-à-porter pour homme est néanmoins plus contemporain, plus tourné vers l’innovation et le futur que, disons, la haute couture, d’inspiration plutôt classique, voire «princesse». Bizarrement collées l’une après l’autre sur le calendrier des collections, chaque saison, alors que le prêt-à-porter féminin, qui constitue le plus gros de tout le secteur mode, bénéficie d’une fashion week à lui tout seul, la sphère «homme» et la sphère «haute couture» se sont croisées, confondues, parfois recouvertes en termes d’influence et d’univers. En voilà les lignes de force.

Femmes d’une autre planète

Et si la position dominante qu'occupent Chanel et Dior les poussait constamment à faire la course en tête ? A imaginer le monde de demain, post-apocapyptique, post-Prism, post-chômage ? Dans un décor de théâtre détruit, la représentation offerte par Karl Lagerfeld fut impressionnante de maîtrise, de vivacité : ligne claire, tonalités argentées, petites vestes courtes et longues jambes fuselées dans une seconde peau de daim, sur un son techno dont les pulsations se mariaient à merveille avec les blocs de béton fracassé.

Raf Simons chez Dior est tout aussi futuriste. Misant à la fois sur la technologie (grands panneaux d’images, effet mur du son) et la gépolitique (abolition des frontières), il a proposé un vestiaire très coloré et joyeux pour les femme