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Le Tamagotchi, poule aux œufs d’or

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Ça va ça vient. La folie du gadget de compagnie sévit, avant de prendre un tournant virtuel.
Les premiers Tamagotchis débarquent dans une boutique de Londres, en mai 2007. (Photo Chris Helgren. Reuters)
publié le 4 août 2013 à 19h06

Tous les gamins font ce caprice un jour. Quand ils ne réclament plus un petit frère (ou une petite sœur) à papa et maman, ils s’emploient à les tanner pour avoir un animal domestique. Chat, chien, canari, peu importe : l’intérêt est que le jouet soit vivant. Sinon, cris et trépignements. Un drame familial ordinaire, dont s’est peut-être inspiré Bandai pour créer les Tamagotchis, des bestioles virtuelles qui miment toutes les tracasseries liées à la possession d’un animal de compagnie, l’odeur en moins.

Blob de pixels. Commercialisé au Japon en novembre 1996, l'engin consiste en un appareil électronique en forme d'œuf, équipé d'un écran LCD basse résolution et de trois boutons. Lors du premier allumage, un blob de pixels jaillit de sa coquille, censé représenter un poussin. Au moindre pet de travers, le volatile fait bip-bip pour alerter son maître. Ses besoins sont basiques : manger, jouer, dormir, prendre un bain… Le propriétaire doit faire preuve d'une attention de tous les instants. S'il ne s'exécute pas rapidement, oubliant par exemple de nettoyer les crottes qui envahissent l'écran, le pioupiou tombe malade, puis meurt, laissant une pierre tombale là où, naguère, il gambadait gaiement. Pour faire naître un nouveau compagnon, il suffit de redémarrer la machine. Couleurs flashy, imitation de la vie, le Tamagotchi fait un carton à sa sortie. En quelques mois, 7 millions d'unités sont écoulées sur le marché nippon. Bientôt, le gadget s'e