Les événements d’Iris van Herpen ont un parfum à part dans le calendrier des fashion weeks. L’ambiance est un rien foutraque, les invités sont dévots et curieux, et, à chaque fois, l’impression à la sortie est celle d’avoir assisté à l’émergence d’une créatrice littéralement extraordinaire. Si la jeune Néerlandaise est inscrite au calendrier de la haute couture, elle s’est récemment mise au prêt-à-porter et organisait mardi après-midi un «happening» dans le Silencio, club de la rue Montmartre à Paris.
Tous s'engouffraient dans les escaliers et les couloirs du lieu, acceuillis par des mannequins en robes noires qui se tordaient contre les murs, ou enfermées dans le fumoir, prises dans une étrange transe langoureuse. Il y avait, dans leurs mouvements et dans leur indifférence aux invités, quelque chose de la série Walking Dead. Mais c'est dans la «grande» salle du Silencio que le spectacle avait réellement lieu, devant Tilda Swinton, assise dans un coin.
Des couples de filles (dont la top Saskia de Brauw) se faisaient face, se frôlant certaines parties du corps, déclenchant des bruits, qui venaient s'insérer dans la bande-son (des nappes industrielles) de l'événement. Dans chacune des tenues étaient insérées des puces, réalisées par Luc van Weelden, ingénieur et sound designer néerlandais (qui travaille notamment pour l'industrie du jouet). «C'est un travail très minutieux, confiait Iris van Herpen, qui nécessite beaucoup de répétitions. Heureuseme