De la richissime palette de couleurs du show Chanel - qui défila dans une galerie d’art monumentale installée sous la verrière du Grand Palais - aux créations de Kenzo et ses déclinaisons aquatiques et bleutées, sous la verrière de la Cité du cinéma de Luc Besson, qu’y a-t-il de commun ? Un sens de l’inventivité, de la gaieté et de l’énergie qu’on n’avait plus vu depuis longtemps sur les podiums. Dans des genres différents, d’autres méritent le détour : Givenchy et son exceptionnelle sobriété, qui lorgne vers Afrique et Asie ; Céline et la maîtrise formelle dont fait preuve sa directrice artistique Phoebe Philo ; Dior et ses femmes toujours plus chic et emblasonnées dans un jardin luxuriant ; Louis Vuitton et le finale en forme de cérémonie funèbre de Marc Jacobs, qui quitte la maison après seize ans de succès éclatant. Coups de projecteur, en sept tableaux.
Show complet
A l'heure où les défilés sont diffusés en direct, tweetés, postés sur Facebook, Instagrammés, Vinés et patin couffin, les créateurs ont compris que le spectacle se devait d'avoir lieu. Sur Internet évidemment, mais également dans la salle, puisqu'après tout, comment faire sensation sans donner de la matière à ces médias individuels que sont les fashionistas ? Le maître de la mode spectacle, Jean Paul Gaultier n'a pas failli à ce principe, et a recréé un plateau démentiel de l'émission Danse avec les stars, invitant les mannequins à se lancer dans des chorégraphies endiablées.