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Après la mairie, le Bazar dans le Marais

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publié le 15 novembre 2013 à 21h56

Depuis la fermeture irréparable de la Samaritaine, il n’y a plus que le Bazar de l’Hôtel de Ville qui, en centre-ville parisien, maintient le flambeau du grand magasin généraliste. Longtemps renommé pour son aspect bazar, qui fit la gloire de son sous-sol dévolu aux bricolages de toutes sortes, y compris sexuels (chaînes, clous et pinces à discrétion), le magasin vient de toiletter son image.

Le changement le plus radical affecte son logo : le célébrissime BHV en blanc sur fond vert, surmonté d’un petit toit stylisé, cède à une typographie noire, plus fine, et surtout à une nouvelle dénomination : le BHV/Marais. Tout est dans le slash jaune qui fait la césure. Histoire de signifier que le magasin s’est mis au monde censément moderne du Net. La campagne d’affiches qui accompagne ce renouveau portraiture quatre clients supposés typiques (deux hommes jeunes et deux femmes, dont une senior), en y incluant leur compte Twitter pour de vrai. On peut donc en peu de signes proposer un RDV à l’avenant Andrew Isar, ou demander à Yetty Buisseret si elle est heureuse de son allure de queen Zabeth sous ecstasy.

Cette nouvelle définition - qui ancre le BHV dans un quartier qui n’est pas tout à fait le sien, ses bâtiments étant plutôt tournés vers la place de l’Hôtel de Ville - est surtout destinée à «haut de gammiser» son offre et, partant, sa clientèle. Un mouvement propre à toutes les enseignes équivalentes (cf. Le Bon Marché) mais qui prend dans le Marais - chouchou-land notoire - une tou