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Libération

Le crapaud, nouvelle star de la maroquinerie

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La marque Kobja s'est lancée dans la confection d'accessoires en peau de crapaud-buffle. Succès mondial.
publié le 19 novembre 2013 à 10h41

Des fois le crapaud, il fait prince charmant, des fois il fait espèce protégée (l’auteur de ces lignes a participé à une fascinante nuit du crapaud près de Chantilly, où il fallait sortir les crapauds de la forêt pour ne pas qu’ils se fassent écraser en traversant la route et les déposer, en voiture, au lac), des fois les crapauds finissent en sac à main ou en gants, vendus aux quatre coins de la planète. C’est vrai, pourquoi seuls les agneaux auraient le privilège de finir en bracelet, ceinture, sautoir, porte-monnaie, sac ou minaudière?

C'est l'histoire de Kobja, une collection d'accessoires mise au point par Monika Jarosz, 35 ans, arrivée en France il y a douze ans de Pologne et installée aujourd'hui avec ses peaux de crapauds dans une ancienne laiterie de Belleville. D'abord mannequin, elle devient ensuite styliste et puis reçoit un cadeau inattendu, qui d'abord la débecte, puis la fascine: une petite grenouille néo-zélandaise porte-bonheur empaillée, qui l'inspire apparemment. «Plus je touchais la grenouille et plus l'idée de créer quelque chose de très fort comme un bijou a pris forme. Mais j'adore les animaux et il fallait que ce soit de la récupération», déclare-t-elle à l'AFP.

Où trouver des crapauds suffisamment nuisibles pour que l’humain les extermine? Pas dans les restaurants à cuisse de grenouille, ça n’a pas marché. Mais la styliste découvre opportunément l’existence d’un crapaud buffle venimeux proven