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Libération

L’heure de Rita Ora

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Protégée de Jay Z, la jeune Anglaise frappe à la porte de la pop mondiale. Rencontre nocturne sous l’égide d’un autre de ses mentors, Karl Lagerfeld.
Cape, veste, manchettes et bracelet, Chanel. Serre-tête, Pony Tamzin Lillyhwhite chez Mise en Cage. Bracelets, bagues et manchettes, Chanel Joaillerie. (Karl Lagerfeld)
publié le 22 novembre 2013 à 15h47

De loin, on voit d’abord ses cheveux. Une masse blonde peroxydée, presque blanche, rêche comme du crin, probablement aussi brûlée que celle de Marilyn Monroe par la même frénésie de régécolors et de transfigurations. Ensuite surgit la bouche, pulpeuse, soulignée d’un rouge sang, qui dès les salutations rit autant qu’elle parle, comme pour prouver aux spectateurs du show Rita Ora (en tournée permanente) que la star(lette) est aussi fatale qu’accessible.

Kosovare d’origine albanaise, née à Pristina et grandie à Londres, Rita Ora file sur ses 23 ans. On lui en donnerait à la fois dix de plus et cinq de moins. La gravité qu’imprime le succès sur cette fille tornade / et malgré tout, la candeur d’un visage de gamine.


Depuis le retentissement mondial de son premier album, O.R.A., sorti l'an dernier sur Roc Nation, le label de Jay Z, et où Drake, Will.i.am et Kanye West étaient passés filer un coup de voix, Rita Ora évolue en jetlag permanent. Grande-Bretagne, Paris, New York, Los Angeles. Dans la Cité des Anges, elle enregistre déjà un nouveau disque avec son petit copain, le producteur et DJ écossais Calvin Harris. Car on ne plaisante pas avec un ADN de star. Il faut en tirer le meilleur tant qu'il y a du buzz. Et Rita bénéficie du buzz, d'un talent certain et d'une énergie décuplée par des piqûres de vitamines dans les fesses. L'album devrait sortir début 2014, avec la participation de grands noms du funk d'hier et du hip-hop contemporain, de Prince à Diplo (l'homme