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Libération
Libé 2053

On a pris de la cocalcool aux 110 ans de Johnny

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publié le 29 novembre 2013 à 17h06

Cet article d'actualité-fiction a été publié dans notre édition spéciale «Libération en 2053», à l'occasion des 40 ans du journal.

Attends, je peux pas te parler, là, j’ai les nanodents qui poussent. Hier soir, à l’ouverture de la quatrième backroom de Joy et Jade Hallyday, «Lourde comme une jument morte», qui rassemblait tout le gogol-gotha et fêtait aussi les 110 ans de leur Papili, on s’est grave tartiné de cocalcool, la dernière überschnouf en vogue dans les endroits chauds.

Le truc, c'est qu'il faut, un, se désaper intégralement, deux, se passer sur les capteurs de la peau (voir ci-contre) la substance gazeuse, fumante et jaune qui par effet d'inhalation hallucine grave le sujet : un nanobot rentre dans ton corps, explore les cavités de manière extrêmement intrusive, en révélant aux autres, dans une sorte d'hallupartouze, les nudités intérieures sur des écrans disposés çà et là. On a vu des trucs bizarres, du coup, genre les corgis roses de «Baby King» George (marié à Giula Bruni-Sarkozy, 80 ans pile à eux deux) dans une sarabande slave avec le petit Père des peuples, dont c'est le centenaire de la mort et qui a enfin été réhabilité après des années d'opprobre.

Attention, la substance n’est pas facile à trouver. Attention encore, on nous signale également, en provenance du Fumistan, le Foncedé. A prendre en intraveineuse, cette substance est réalisée avec les vieux CD (voir