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Libération
REPORTAGE

Karl the Kid parade à Dallas

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Au Texas, Karl Lagerfeld a présenté mardi pour Chanel un onzième défilé, très spectaculaire, consacré aux «métiers d’art» de la maison. Avec, en prélude, un film sur Coco.
L'arène de rodéo reconstituée avec calicots aux couleurs de la France et du Texas, a servi d'écrin au défilé. (Photo BFA NYC)
publié le 13 décembre 2013 à 18h36

Un drive-in avec des merveilles de bolides 50’s couleur crème, anis ou bleu roi, une arène de rodéo où trône un fier taureau mécanique, des stands de pop-corn et de Coca-Cola (en minibouteilles de verre, ainsi que l’exigent les puristes), des calicots américains, texans, français… Puis une orgie de nourriture - snacks épicés, spare ribs, crevettes géantes du golfe du Texas -, et puis encore, au bout de la nuit, entre les sets de deux DJettes portant tatouages et costumes de cow-girl, un concert du groupe Hot Chip, des Anglais - personne n’est parfait. Outre ce petit détail, une presque totale américanitude régnait mardi soir à Dallas, Texas, pour le onzième défilé «métiers d’art» de Chanel, baptisé pour l’occasion «Paris-Dallas». Et c’est devenu une tradition : chaque mois de décembre depuis onze ans, une collection signée Karl Lagerfeld sort du chapeau Chanel, telle une promesse de féerie avant le déluge de faux sapins et de mauvais pères Noël. Programmées à dessein en dehors des semaines de la mode, ces collections ultracréatives rendent hommage aux dix petites entreprises d’exception française rachetées par Chanel au fil des années - du parurier Desrues au bottier Massaro, des chapeaux Michel au gantier Causse : tous ces talents qu’on regroupe sous l’appellation «métiers d’art». Mais ces défilés ne sont pas destinés qu’au divertissement du «fashion circus» ou à la belle image. Les collections sont ensuite commercialisées en magasin - où elles se vendent fort bien. Et pour