Dans un hangar fouetté par le crachin et perméable aux courants d'air, défilait hier la première collection du Belge Glenn Martens pour Y/Project - marque orpheline depuis le décès en avril de son créateur Yohan Serfaty. Pour ce coup d'essai, Glenn Martens est resté fidèle à l'esprit du fondateur, tant en ce qui concerne les couleurs sobres (des nuances de noir) que les silhouettes, qui oscillaient entre le skinhead (pantalon étroit, bottines en cuir et cheveux ras) et le dandy (manteau robe de chambre…). Mais le Belge se distingue par son remarquable travail sur les formes : des fentes surprenantes, pas de bouton apparent et seulement des coutures qui créent d'intéressants volumes. On croirait les garçons enveloppés dans leurs vêtements comme dans un cocon. Des filles viennent les rejoindre habillées de costumes marines épicés par des échancrures subtilement placées. Le défilé, qui se terminait sur la chanson This Is Not a Love Song, de Public Image Limited, n'était pas seulement un hommage, mais aussi une belle déclaration d'intention.
Une autre marque, à la réputation confidentielle, a pour nom 22/4. C'est une griffe basée à Düsseldorf et dessinée par Stephanie Hahn, que l'on a pu découvrir dans un sous-sol du Palais de Tokyo. On y pénètre en se glissant dans un couloir tagué où une installation sonore diffuse des aboiements. Puis débarquent des garçons en tenues austères. Sur chaque silho