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Souvenirs

«Schiap», chics enchères

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Mêlant fantaisie et surréalisme, Elsa Schiaparelli a cassé les codes de l’élégance. A l’heure d’une vente de ses biens, sa petite-fille Marisa Berenson et des proches évoquent la vie de la créatrice star des années 30. Souvenirs d’enfance et de travail, entre parfums magiques et bals somptueux.
Elsa Schiaparelli dans les années 30. (Photo Chritie's Images LTD, 2014.)
publié le 17 janvier 2014 à 20h36

Le jeudi 23 janvier à 17 heures, une partie des biens d’Elsa Schiaparelli, propriété de sa petite-fille Marisa Berenson, sera vendue aux enchères chez Christie’s à Paris, pendant que se déroulent les défilés de haute couture, où la maison, rachetée par le groupe Tod’s en 2007, présentera - pour la première fois depuis la mort de la couturière - une collection, signée Marco Zanini, styliste embauché en septembre. Revue de souvenirs qui ne sont pas à vendre, les derniers témoins racontent.

«Ma grand-mère est présente dans ma vie depuis ma naissance, sa force m'habite. Posséder ses objets, je n'en ai pas besoin. C'est le moment de s'alléger, dit Marisa Berenson, l'exquise interprète de Barry Lyndon, Mort à Venise et Cabaret. Elle n'aimait pas qu'on l'appelle grand-mère, alors ma sœur et moi l'appelions Schiap.» (1). Muse délicate des années 70, Marisa est la fille de la comtesse Maria Luisa Yvonne Rhada de Wendt de Kerlor, dite Gogo Schiaparelli, et du diplomate et armateur américain Robert Berenson. Meubles et vêtements, provenant en partie de l'appartement parisien de sa mère Gogo (2), Marisa les disperse, car à 90 ans, sa mère réside désormais à Marrakech. Les paravents en trompe-l'œil, la cage à oiseaux, le portrait d